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10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 7

Publié par Kanata le 24 mai 2011
Ceci est l'article 8 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 7 – Développer le synopsis de l’histoire (1s)

Je sais… Ça commence à en faire des « synopsis »… Et qu’on en fait un « court », et puis un pour chaque personnage, et maintenant c’est pourquoi encore ?

Eh bien celui-ci, c’est LE synopsis. Avec cette étape 7, le focus change. Jusqu’à maintenant nous étions dans l’optique de voir large et d’avancer vite pour garder le mouvement. Une idée amène une idée qui en amène une autre, etc. On continue, on avance, sans pour autant oublier de retoucher les étapes précédentes pour être cohérent dans la progression. Avec ce nouveau jalon, c’est un peu comme en amour, on franchit le seuil des 7 étapes de réflexion.

Certains s’en tirent bien avec les 6 premiers jalons, c’est une approche qui aide beaucoup les primo auteurs par exemple, en forçant le cerveau dans une gymnastique créative auquel il n’est pas encore forcément habitué. Ceux « qui doutent » — nouveaux ou blessés par une mauvaise première expérience — , se demandant sur quel pied danser ; faut-il se lancer à l’inspiration pure ? Faut-il un minimum de structure en amont, de travail de fond. Ceux-là auront peut-être eu la curiosité de tenir jusqu’ici. Quant aux autres, les plus bouillonnants, ceux qui écrivent d’instinct, portés par le vent, ils auront décroché depuis longtemps et ne sont certainement pas en train de lire ces lignes. C’est dommage, car s’il y a bien 2 choses à retenir de tout ce processus… ce serait de garder 2 des 3 étapes 7, 8 ou 9 bien à l’esprit

Désormais… on va détailler ! Cette étape et les deux suivantes vont vous procurer les outils recherchés pour pouvoir vous épauler tout au long de l’acte d’écriture lui-même. C’est sans doute pour cela que cette étape est un clivage. Ici sera testée votre détermination ! Vous ne me croyez pas ? Essayez… Si je me trompe, tant mieux pour vous, sinon : courage, persévérez, c’est là que réside le réel talent d’auteur.

Reprenez votre synopsis d’intrigue de l’étape 5 et développez-le sur 4 pages, soit environ une page par paragraphe. Cela vous permet de commencer à placer la logique de haut niveau et vos décisions stratégiques sur le déroulement de l’histoire. Comme précédemment, pas besoin de tomber dans le littéraire à outrance, il s’agit encore et toujours d’un outil privé, soyez claire et précis dans vos enchainements et corrélation causes/conséquences, à ce stade, la seule personne à qui vous essayez de vendre votre récit, c’est vous-même !

Avertissement

Oui il est temps de faire « des choix », sinon vous passerez les prochaines semaines à vous demander où vous allez, et pire, vos lecteurs s’en rendront compte dès les premières pages de votre roman. Ces choix ne sont cependant pas figés et n’oubliez pas – tout de même je vous le répète à chaque fois, ça devrait rentrer maintenant – que c’est votre esprit créatif qui doit prédominer lors de l’écriture. Si en écrivant un chapitre, un enchainement logique vous vient en tête, dicté par ce qui se passe dans l’action, ne le brimait pas sous prétexte que « ce n’est pas ce que j’avais choisi dans le synopsis ». AU CONTRAIRE : foncez, et allez ensuite changer le synopsis pour qu’il reflète cette nouveauté (et vérifier/adapter que le restant du récit reste cohérent…) Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 6

Publié par Kanata le 23 mai 2011
Ceci est l'article 7 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 6 – Développer les résumés des personnages en synopsis (1-2j)

Bon, ça ne devrait pas vous prendre de court, finalement, il y a une certaine logique dans cette progression, non ?

Côté histoire : 1 phrase => 1 paragraphe => 1 petit synopsis

Côté personnages : 1 phrase => 1 paragraphe => 1 petit synopsis 😉 (avec, il est vrai l’ajout de la mini fiche informative, qui devinez quoi ? => fiche complète, bientôt…)

Donc il s’agit comme vous l’avez deviné, de reprendre le petit paragraphe de chaque personnage (voir étape 4) et de le développer en un court synopsis. 1 page par personnage principal, ½ pour les personnages de second plan.

Ces synopsis doivent montrer ce que leurs personnages vivent au cours de l’histoire selon leurs points de vue distincts.

Vous pouvez, et probablement devrez, revenir en arrière à tous moment pour réaligner certaines étapes en fonction de ce que les personnages vont vous imposer à vous et au récit.

Une fois terminé, vous êtes désormais en possession de plusieurs fils conducteurs pouvant relater les évènements de votre histoire. Vous avez désormais une référence précise de qui est où et fait quoi à quel moment de l’histoire. Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 5

Publié par Kanata le 22 mai 2011
Ceci est l'article 6 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 5 – Développer la 4e de couverture en un synopsis de l’intrigue (1j)

Avec les personnages principaux ébauchés, vous devriez maintenant avoir une bonne vision générale d’où va votre histoire, et notamment si elle fonctionne dans les grandes lignes ou pas. Ce petit investissement de quelques heures peut vous faire économiser des mois d’écriture avant de vous apercevoir que le récit tombe à l’eau…

Continuons notre cheminement logique, il est temps de mixer l’intrigue générale avec celles des personnages pour obtenir un petit synopsis de référence. Rien de bien long, 1 ou 2 pages maxi, une petite touche supplémentaire qui sera elle aussi détaillée par la suite.

Reprenez votre paragraphe de l’étape 3 et tâchez d’en faire un synopsis de 4 paragraphes. Pour cela, développez la 1ère et 2nde ligne ensemble dans un premier paragraphe, puis chaque ligne restante en son propre paragraphe. Cela devrait donner trois paragraphes qui s’achèvent chacun sur l’un de vos écueils, et le dernier par le dénouement lui-même. Soyez explicite, c’est un outil pour vous, pas un exercice littéraire, donc le style n’a pas besoin d’être soigné et chaque mot pesé comme pour votre manuscrit final. Dû à mon passé canadien, il m’arrive d’avoir carrément des mots ou des phrases en anglais dans mon document de conception, ce n’est pas un problème, c’est pour MOI ! Le document de conception N’EST PAS À PARTAGER, ni avec un éditeur, ni avec un agent littéraire, c’est le journal intime de votre roman ! Bâtissez-le comme vous l’entendez et comme il vous sera le plus facile à utiliser. Quand il sera temps de préparer une fiche de présentation de votre roman pour partir à la pèche aux éditeurs, vous verrez que le travail fait ici pourra servir, moyennant un simple effort de le remettre au propre en vue de le partager (mais le plus dur sera fait et c’est un gain de temps appréciable).

Idées et toujours… CONFLIT !

C’est le moment de faire évoluer les idées et de développer le conflit, n’en restez pas aux principaux écueils utilisés jusque-là et qui ne sont autres que « le déclencheur » (écueil #1, la situation qui fait basculer dans le récit), « Les éléments perturbateurs » (écueils #2 et #3, qui sont les échecs principaux à l’avancée de la résolution), et « le point culminant » (climax final ou tout se joue / est dévoilé). Injectez dans chaque paragraphe de nouvelles idées, directions, petits obstacles, tensions…

Vous devriez maintenant avoir une histoire solide entre les mains. Toutes les zones sont en place sur la toile et il est temps de poser les grosses brosses et choisir des pinceaux plus fins pour commencer à détailler un peu les traits… direction la prochaine étape… Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 4

Publié par Kanata le 19 mai 2011
Ceci est l'article 5 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 4 – Description des personnages et des lieux (1h/personnage et lieu principaux)

Bon, une phrase, un paragraphe et 2 h plus tard votre cerveau devrait déjà être en feu. Soit parce que vous l’avait forcé dans une ligne directrice inhabituelle, et croyez-le ou non, agiter de nouveaux neurones, ça fatigue… Soit parce que vous êtes impatient de continuer. Soit parce que les idées bouillonnent avec toute cette réflexion, vous voyez des scènes, devinez des fils conducteurs, entendez des dialogues, un peu comme à l’étape 1, mais cette fois-ci en moins chaotique, vous commencez à sentir OÙ et COMMENT cela va s’imbriquer. Parfait! Continuons la construction avec les personnages et les lieux.

Comme avant, nous ne sommes pas encore là pour détailler, mais juste répertorier les personnages principaux, et si besoin les lieux (ce n’est pas obligatoire s’il n’y en a pas qui tienne une place majeure dans votre histoire, c’est plus important si vous partez sur un huis-clos dans un sous-marin ou une base lunaire…) Rappelez-vous : comme en peinture, touche par touche, rassurez-vous il y aura une étape pour créer des fiches détaillées, et vous pouvez revenir à tout moment ajouter un personnage oublié ou qui prend plus d’importance au fur et à mesure que vous concevez, ou écrivez.

Après 1 ligne et 1 paragraphe, la suite logique et de remplir 1 page ! Et comme vous allez voir nous reprenons les exercices des étapes suivant pour les aligner cette fois avec nos personnages.

1 page par personnage ou lieu

Il est temps de trouver des noms à vos protagonistes (pas toujours si simple d’ailleurs… pourquoi croyez-vous que je reste toujours jusqu’à la fin des génériques dans les salles de cinéma ?)

Lorsque c’est fait, appliquer la même logique que pour l’étape 2 : Résumez en UNE phase l’histoire de ce personnage (pas sa biographie, on s’entend bien, plutôt le résumé de ce qui lui arrive au cours de l’histoire, mais cette fois avec le personnage comme point focal, et non l’intrigue générale).

Définissez succinctement ses motivations et ses besoins (ce qu’il veut de manière abstraite et concrète) ainsi que ses conflits (ce qui l’empêche d’atteindre son but) et son épiphanie (ce qu’il apprend, ce qui le fait changer / grandir)

Enfin, appliquez la méthode de l’étape 3 à ce personnage, en développant la simple phrase en un résumé d’un paragraphe de ce qu’il vit au cours de l’histoire.

Avec ces pages, vous avez désormais une vue générale des personnages et lieux principaux. Ne vous inquiétez pas, les détails arriveront en temps et en heure, pour le moment, le but est de continuer sur notre élan et non d’analyser à outrance. Rebondissez de personnages en personnages, puis passez à l’étape suivante.

À noter

Les personnages apprennent souvent beaucoup à leur auteur à propos de l’histoire. Il est très fréquent de revisiter l’accroche et la 4e de couverture des étapes précédente à ce stade : n’hésitez pas un instant, repassez à travers avant de continuer. Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 3

Publié par Kanata le 17 mai 2011
Ceci est l'article 4 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 3 – La 4e de couverture (de conception) (1h)

On commence donc à bâtir brique par brique… En reprenant l’accroche et l’approche de l’étape précédente, il faut maintenant développer un paragraphe complet pour résumer l’histoire. Pour se faire, il faut intégrer du CONFLIT. C’est très important le conflit, c’est ce qui fait vivre un récit. Il devrait toujours y en avoir dans une scène ou un chapitre, que ce soit un problème à résoudre, une tuile pour le héros, un désaccord entre personnages, ou autre : bâtissez sur le conflit, c’est le ciment des histoires.

Idéalement, vous étofferez la phrase de l’accroche en un paragraphe qui sera lui-même composé de 5 phrases. Pourquoi 5, me direz-vous ? Eh bien, parce qu’il est temps de rencontrer les méandres du storytelling 101 et la raison pour laquelle cette méthode est ciblée pour les romans de fiction.

Storytelling 101

Quèsaco ? En bon français j’imagine que cela donnerait « Les bases de l’art pour raconter une histoire ». Le « 101 » est dû à la codification des cours en Amérique du Nord, le premier chiffre représente le niveau du cours et les deux seconds la leçon. Donc Niveau 1, leçon 01 (101) représente toujours le B-A-BA d’une discipline.

Loin de moi l’idée de vous faire un cours magistral sur la chose, je ne suis d’ailleurs pas habilité à le faire. Mais je vais dans la suite de cet article utiliser quelques structures classiques en rapport avec ce que j’utilise pour mes propres écrits. Mes sources sont pour la plupart anglo-saxonnes (et basées sur la scénarisation), si vous avez des équivalents francophones et plus généraux du point de vue littéraire, n’hésitez pas à partager.

Si le sujet vous intéresse, la plus grande partie de mon expérience vient d’ouvrages d’écriture scénaristique américains que voici :

Deux structures de base

ATTENTION ! J’entretiens moi-même une relation haine/amour très étroite avec ce qui suit. Je ne suis pas un fervent défenseur de suivre ces structures aveuglément (écrire de la fiction, pour moi, reste un acte créatif, et l’histoire une entité à part entière qui peut et doit imposer ses besoins à son auteur… N’empêche qu’il faut bien commencer quelque part). Je ne suis cependant pas non plus du camp de ceux qui relèguent le tout aux ordures sous couvert de « l’art est maître » et bafouent sciemment chacune des « règles ». En toute honnêteté j’ai lu bien plus d’excellents bouquins et vu de très bons films suivant ces règles plutôt qu’essayant de les saper toutes. Quant aux chefs d’œuvres, ils sont le travail de génies qui arrivent à jouer avec les règles (mais jamais en les bafouant toutes…) et comme il y en a un ou deux par générations, je crois qu’on peut convenir qu’ils ne sont pas concernés par ce débat 😉

Pour nous auteurs en herbe – quel que soit notre âge – la chose est assez incontournable, même si personnellement, en cas de conflit majeur, je suivrais toujours la voie de la création. De plus vous savez quoi ? Ces structures ne sont que le résultat de longues réflexions et observations d’histoires existantes et force et de constater : ça colle pas mal, et si bien souvent je bouge une scène de place pour « respecter le schéma »… comme par hasard, le récit coule en général bien mieux…

Rebelle ! Suis un brin de sagesse : avant de bafouer les règles, assure-toi de les avoir comprises et maîtriser. Ton acte n’en aura que plus de valeur…

La structure en 3 actes

Ou l’archétype des scénarios américains… (Bon, c’est grec quand même à la base, un modèle d’Aristote pour le théâtre, faudrait pas que nos cousins d’Amérique se l’approprient.) Je vous le dis tout de suite, c’est celle-ci qui me fait frémir. Mais ne la rejetez pas avant de l’avoir testée ! Apprenez à la connaître avant de la décrier, des bestsellers sortent toutes les semaines en suivant cette structure. He oui, je sais que « bestsellers » n’est pas forcément équivalent de « grand art »… hum… hum… surtout dans l’édition française dernièrement… Mais là je suis à l’aise avec mes choix : je fais du roman populaire, pas du Goncourt !

Bref la structure en 3 actes c’est Début -> Milieu -> Fin avec un tournant décisif entre chaque. Pour un roman, on préfère parler en « écueils » plutôt que « tournants » car nous n’avons aucun artifice visuel ou acoustique pour dynamiser le Milieu qui est plus long, et on ajoute donc en général un écueil au milieu du second acte. N’oubliez pas, écueil, blocage, obstacle, éléments perturbateurs, déclencheurs ou choix, appelez cela comme vous voulez, mais il faut bâtir sur du CONFLIT .

 La structure « 3 écueils et une fin »

Les transitions sont moins marquées, il n’y a pas « d’actes » à proprement parler, mais toujours du CONFLIT !

L’idée est ici d’être progressif (donc environ 25% du récit pour chaque étape) et de développer à chaque fois la venue du prochain problème (ou écueil) et ce jusqu’à la résolution finale. On voit donc bien que le conflit fait avancer l’histoire. D’ailleurs, si le premier écueil peut être fortuit, les suivants devraient découler des actions des personnages eux-mêmes qui en essayant de progresser enveniment les choses. Éviter les interventions divines après le premier écueil, le restant du conflit devrait se construire par la trame et les actions de vos personnages.

 Le paragraphe

  1. 1 phrase de présentation et mise en place du récit
  2. 1 phrase pour l’écueil 1
  3. 1 phrase pour l’écueil 2
  4. 1 phrase pour l’écueil 3
  5. 1 phrase pour conter la fin

Soit le fameux total de 5 phrases.

Avec ce paragraphe, vous avez maintenant une idée générale du roman. Rappelez-vous, 1 paragraphe de 5 phrases… normalement cela ne devrez pas vous donner des masses de détails, ce n’est pas le but, donc essayez de ne pas y passer beaucoup plus d’une heure.

Encore une fois : inutile d’analyser à outrance, laissez-vous guider, cela devrez être plaisant comme exercice, vous mettez juste vos idées sur papier pour le moment. Pas besoin pour ce paragraphe d’être parfait, vous aurez l’occasion d’y retourner et de le peaufiner au fur et à mesure que l’histoire prendra forme dans les étapes suivantes. TOUJOURS revenir en arrière et modifier les étapes précédentes quand une idée change ou s’affine. (Par exemple, écrire ce paragraphe peut avoir quelque peu ébranlé votre certitude sur l’accroche de l’étape 2… Pas d’hésitation, modifiez-la pour refléter votre nouvelle approche). Lire la suite de cet article »