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Sans opinion

Publié par Kanata le 21 mars 2011

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

Je ne suis pas militant, et fier de l’être – ou de ne pas l’être ? Une ôde à tous ceux qui sont au-dessus ça, en quelque sorte 😉


On m’a reproché souvent de ne pas avoir d’opinion,
De parler, enfin d’écrire, beaucoup sans trop me mouiller dans le fond.
Moi je vous le dis : si vous croyez que je n’ai pas d’opinion, ben c’est la vôtre.
Je ne suis pas une girouette, je ne fuis pas les tempêtes, mais je n’ai jamais dit que j’étais un apôtre.
Ma philosophie c’est « sans opinion ça permet de les contempler toutes »,
De ne pas s’ancrer dans des vérités fabriquées et de pouvoir vivre avec le doute.
Parce que quand tu sais que tu ne sais pas, tu ne peux que chercher,
Et que ça reste le meilleur moyen d’approcher toutes les vérités.
C’est une démarche où tu vas te viander, où il y aura des ratés,
Mais c’est une philosophie qui t’aidera chaque fois à te relever.
Pauser un regard neuf sur les choses à chaque fois,
C’est refuser d’abolir au profit des préceptes ce que tu penses toi.
La vérité, personne ne peut se vanter qu’il la détient,
Ce qui est intéressant c’est d’essayer d’en trouver le chemin.
Et moi si les opinions des autres je vais rarement m’y endoctriner,
J’ai mes raisons c’est que je relativise, laisse-moi t’expliquer :

Être capable d’analyser la réalité de chacun.
Avoir un minimum d’empathie avec son voisin.
Être conscient du tiers-monde, de la pauvreté et de la faim,
Tout en pouvant accepter leur lourd tribut chaque matin.
La conscience chargée de ces injustices et pourtant faire quelque chose de sa journée,
Parce que ne rien faire et se plaindre, ça serait ça vraiment tout ignorer.
Savoir que les mots sont toujours plus forts que les armes,
Que la vraie force c’est simplement de pouvoir verser une larme,
Que devant cette vie chaque jour bourrée de drames,
C’est de pouvoir traverser tout ça en conservant son âme.
Comprendre qu’écouter, éduquer, guider, aider, mais surtout inspirer,
Sont les plus beaux outils que l’on puisse à jamais partager.
Sentir que chaque particule d’air que l’on déplace en avançant,
Peut concrétiser un rêve ou provoquer un ouragan.
Contempler notre planète, cette Terre,
Qui a pris 5 milliards d’années avant d’être notre mère.
Relativiser notre présence et notre impact.
Nos dégâts écologiques nos pamphlets et nos tracts,
Ne sont là que parce que nous avons peur de ne pas nous en sortir intact,
Mais dans le film de l’évolution géologique, nous n’avons aucun acte.
Réaliser que notre roc n’est que poussière d’étoiles,
Au sein de la voûte céleste, juste une épingle dans la toile,
Qu’à des distances incalculables, de l’autre côté des cieux,
Il y a quelqu’un qui trouve ce petit point bleu clignotant bien curieux.
Avoir conscience des possibilités à l’autre bout du cosmos là-bas,
Et pourtant, être parfaitement à l’aise avec ça.
Nous sommes peu de choses, juste un microbe dans l’univers,
Et si c’est ça ne pas avoir d’opinion, alors oui, j’en suis fier.

Poussière

Publié par Kanata le 2 mars 2011
Ceci est l'article 9 sur 10 de la série Du début à la fin

Titre

Poussière

Accroche

Nous sommes peu de chose sur Terre.

Préface

« Comment étudier une forme de vie totalement différente de celles que vous connaissez ? Comment sauriez-vous même qu’elle est vivante ? » (Michael Crichton)

Description

Écrite en 2009 en réponse au concours « Visions du futur 2009 » du club « Présences d’esprit», elle sera primée en accessit et publiée dans le fanzine AOC n°14.
Un style classique pour cette histoire où la perspective du récit joue tout son rôle.

10 000 caractères

À paraître dans le recueil “Du début à la fin” aux éditions L’ivre-Book.

 

“Il”

Publié par Kanata le 25 février 2011

Titre

“Il”

Accroche

Le monstre le plus sanguinaire qui soit est parmi nous.

Préface

Face à la brutalité, la sauvagerie aveugle, l’ignominie et la terreur, la fuite est souvent la seule solution.

Description

Écrite en 2010 en réponse au coucours “Vision du futur 2010” du club “Présence d’esprits”, elle ne sera pas retenue. Mais quelques mois plus tard elle sera sélectionnée pour un autre concours “Les animaux, des êtres humains comme les autres” et fera l’objet d’une publication dans le receuil “À quoi rêvent-ils ?” au salon du Livre de Genève 2011.
C’est un autre récit à la première personne pour le renforcement du témoignage et laisser le lecteur face à ses propres assomptions. Encore et toujours une question de point de vue…

19 000 caractères


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Mon encrier est vide

Publié par Kanata le 21 octobre 2010

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

Un peu spécial, il s’agit d’un texte où je m’étais imposé une règle : Chaque nouveau vers reprend la dernière syllabe du vers précédent, les rimes sont donc sortantes/entrantes.

Mon encrier est vide et j’ai le vague à l’âme
Amertume du temps qui passe, je crois bien que c’est ça le drame.
Amerrissage brutal de mon esprit en eaux troubles
Oubli des atouts sociaux qui me fait voir le mal en double.
Oubliettes sombres des recoins de ma pensée
pulture et amertume sont tout ce qui me vient à l’idée.
sespoir du mal qui m’entoure de son voile noir,
Noirceur profonde du JT de ce soir.
Soirée morne des reflets de notre socié
lévisée où les horreurs du monde aseptisées
S’étalent en acte final de notre journée.
cessaire halte avant de pouvoir se plonger
rant nos friandises devant une série té
galisant la lobotomie générale de la population
Sioniste ou pas, quelque soit la religion.
On dit que la nuit tous les chats sont gris,
Grièvement, j’ajouterais que tous les téléspectateurs sont pris.
Prisonniers et que plus rien ne les attend,
Tandis qu’ils se bâfrent, sourds aux cris distants.
Tango lointain de ceux qui n’ont plus rien
Indécis devrais-je m’en laver les mains
Maintenant ou bien prendre les devants
Vandaliser les préceptes de notre temps.
Tant-pis si cela me revêt d’une étiquette de militant,
Tant-pis si je vous apparais subitement d’un autre camp.
Cambrer les reins pour se propulser du cana,
trifié par l’horreur vais-je enfin me révolter ?
moin amer de notre monde d’illusions,
Honteux de l’oblique tangente que nous prenons.
Nonobstant force est de me remémorer,
aliser qu’aux créneaux je ne peux pas monter.
Terrorisé que je suis par les foules joviales,
Aller saisir ma plume et écrire : c’est ça mon geste social.
À l’aise avec les mots bien plus qu’avec les hommes,
Homéopathe du vers et docteur de la rime.
Mais ce soir malheureusement mon encrier est vide
Hideux moment d’angoisse où je deviens lucide.
Identifiant sans peine que pour ne pas perdre la raison,
Onze millilitres d’encre se remplacent facilement par un crayon.
Rayon d’espoir à cette idée très méritante;
Terrible déception : tous mes crayons réclament de l’encre.
Revirement de situation déplaisant s’il n’en fut,
Furax, je craque et patraque je laisse couler le flux.
Luxuriant liquide lacrymal je me mets à pleurer,
Raisonne alors l’espoir lorsque j’ai rempli mon encrier.
Était-ce donc là le secret : le remplir de larmes ?
Maintenant mon encrier est plein, il fallait juste le recharger d’âme

L’échelon supérieur

Publié par Kanata le 20 octobre 2010
Ceci est l'article 4 sur 10 de la série Du début à la fin

Titre

L’échelon supérieur

Accroche

Même les plus grands connaissent l’échec.

Préface

Des barreaux d’aciers ne peuvent pas être ma prison, car ils n’enferment que mon corps.
Ma chair est ma véritable prison, car elle renferme l’essence même de qui je suis : mon esprit.

Description

Écrite en 2008 en réponse à un concours sur le thème “de la chair à l’acier”. La longueur imposée de plus de 56 000 caractères fut un vrai challenge, c’est anormalement long pour une nouvelle (je suis plutôt du genre 8 000 – 15 000, voir 30 000 dans certains cas.)
Importante pour moi, c’est mon premier texte à mon retour en France, et donc depuis pas mal de temps. C’est aussi un style d’écriture qui s’affirme, le début d’une nouvelle ère qui me guidera vers “forfait Illimité”, “Marqueur 26” et… non, c’est encore trop tôt pour parler du prochain 😛
57 000 caractères *en raison de la longueur un peu exceptionnelle, le texte complet sera coupé en “pages”, ne manquez pas les liens en fin texte pour lire la suite. Ne manquez pas non-plus les notes de bas de page.

À paraître dans le recueil “Du début à la fin” aux éditions L’ivre-Book.