Commentaires récents

Prochains concours & AT

Marqueur 26 – Le plan

Publié par Kanata le 29 mars 2011

Si l’image ci-contre ne vous dira rien – même en l’agrandissant bande de malins – elle n’en reste pas moins importante. C’est le fruit de semaines de travail, l’aboutissement de recherches, de développement de personnages, de pistes, de synopsis divers et variés.

C’est : LE PLAN ! Un découpage par scène – oui, j’ai gardé un côté très scénaristique dans mon travail d’écriture, même pour les romans – de l’histoire. Dans ce cas précis, c’est le plan de « Marqueur 26 ».

Un jalon important, capital même pour moi, car c’est lui qui ouvre la phase la plus viscérale : l’écriture !

Oui, ça y est, je n’ai plus qu’à écrire. Car si vous pensiez que l’écriture était la principale activité dans la création d’un roman… Vous vous trompiez lourdement 😉 Je croyais cela moi aussi, il y a… bon, disons juste « bien longtemps ». De fait, dans mon cas, la phase d’écriture représente entre 10 et 20% maximum, dépendant du sujet.

Imaginez cela comme une participation à un marathon. Le coureur ne passe pas le plus clair de son temps à faire le marathon… Il le passe à s’entraîner, se préparer, se conditionner, surveiller son alimentation et se soigner après la course (ce n’est pas un certain Serge qui me dirait le contraire). Pareil pour un roman, en tout cas pour moi.

Mais le but de cet article n’est pas de vous faire un topo sur ma méthode d’écriture – qui pourrait se faire en une série de futurs articles, tient, pourquoi pas si ça en intéressent certains ? —, mais plutôt de vous annoncer donc officiellement la reprise de « Marqueur 26 ».

Reprise, car « Marqueur 26 » a eu des débuts très particuliers, sous forme de roman-feuilleton, avec une structure minimale, une histoire écrite au fur et à mesure, à mille lieux de « Forfait illimité* » par exemple. Vous voyez la première grosse ligne bleue sur l’image ? C’est là où la publication des épisodes s’est arrêtée. Soit environ un quart du récit total. Comme quoi il vous en reste encore beaucoup à apprendre sur Alexandra et les mystérieux Naturalis. Quant à moi ; je sais tout d’eux désormais, laisser moi vous raconter leur histoire…

Cours Forrest ! Cours !

Publié par Kanata le 17 mars 2011

Un syndrome s’instaure peu à peu quand les idées vous viennent en courant (voir article précédent) : beaucoup s’en retrouvent en effet liées à la course, la fuite, la traque… Pour autant ces idées initiatrices ne mènent pas aux mêmes histoires. Pourquoi ?

D’abord parce que la notion de « course » est vague, ce n’est pas nécessairement « un gars qui court dehors », dans mon cerveau toutes les variantes sont possibles, vélo, auto, bateau, avion, à cheval, en carriole, à dos de chameau ou de lama, en fusée, sur la queue d’une comète… Quand je cours, c’est peut-être le mouvement induit qui lance mes pensées, mais pour le reste c’est l’imagination qui les propulse.

Ensuite parce que ces idées, même si elles sont les catalyseurs de mes histoires, ne se doivent pas nécessairement d’en être le début. Parfois, ce que je vois est la conclusion d’un récit, une scène au milieu, ou l’agissement d’un personnage particulier.

Exemples :

  • Dans « Marqueur 26 » = là c’est simple, j’ai eu en tête la scène de course poursuite pédestre qui ouvre l’histoire. Le calque parfait.
  • Dans « L’envol » (projet qui suivra « Marqueur 26 ») = La scène ressentie est encore une fois littérale (une femme qui fait son jogging et se sent suivie), mais n’intervient pas avant un bon tiers de l’histoire. C’est en fait ce qui amène à ce qu’elle soit la cible qui fait tout l’intérêt. La scène est totalement anecdotique, une fois l’histoire développée, elle pourrait même disparaître… Et pourtant, le manuscrit n’existerait pas sans cette petite étincelle !
  • Dans « Il » = le thème même de la nouvelle est la fuite. La scène génitrice n’est cependant pas celle d’ouverture, mais celle qui clôture le récit.
  • Dans « le blog » = la course est inversée : l’auteur est victime d’un décompte journalier immuable auquel il ne peut échapper. (Je voyais littéralement un homme luttant contre un compte à rebours).
  • Dans « Highway » = un road-trip en enfer où on retrouve le thème de la fuite en avant. Mais cette fois la course est motorisée.
  • Dans « Le talisman » (troisième volet de ma saga vampirique « Naxis ») = l’antagoniste cherche à rejoindre le protagoniste, avec tout un petit monde qui se greffe dans son sillage. Ce n’est plus une « fuite », mais une « suite ». Cette fois la course n’est pas ponctuelle et s’étend tout au long du récit.

Il y en a bien d’autres (« La source » et sa course contre le temps, « Maverick 5 » et sa course contre l’extinction, « HackBack » dont la genèse vient de la scène de la tentative de suicide à toute allure en voiture…) Mais qu’ils soient anecdotiques ou ingrédients majeurs, la course, la vitesse ou le mouvement dictent la majorité de mes récits…

Where do you get your ideas?

Publié par Kanata le 16 mars 2011

J’ai laissé le titre en anglais, car c’est ainsi que la question me fut posée. Mon interlocutrice était germano-russe, mais comme son français est aussi bon que mon allemand et mon russe réunis – soit un bon gros total d’une vingtaine de mots et phrases toutes faites – c’est en anglais qu’elle me demanda « Où trouves-tu tes idées ?»

Ce n’est pas la première fois qu’on me pose la question, mais en général j’élude avec « l’inspiration, cette mystérieuse déesse… Allez savoir… » sans rentrer dans les détails. Mais là, peut-être parce que je ne m’attendais pas à la question (après tout je ne crie pas sur les toits que j’écris, encore moins avec mes collègues étrangers) ou parce qu’elle m’était posée en anglais, mais toujours est-il que j’ai répondu : « en courant ».

Eh oui, force est de constater : la plupart de mes idées me viennent quand je cours (ou marche, faut pas être non plus trop théâtral). Je ne parle pas du développement d’une histoire, dont la trame prend forme en général dans le confort de mon bureau ou la douce torpeur des transports, mais des idées de bases. Ces déclencheurs, véritablement chocs électriques, qui font naître un concept qu’il faudra ensuite nourrir. Ça peut être une scène forte, un dialogue percutant, ou un personnage charismatique, peu importe, mais ça commence presque toujours en courant…

Alors, ce n’est pas glorieux c’est certain, mais du coup, on peut dire que j’écris avec mes pieds !