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Savoir commencer petit

Publié par Kanata le 17 juin 2012

Voilà, le prologue – le vrai, pas celui d’avant qui se trouve maintenant être en chapitre 23 comme encart/flash-back – est écrit.

Cela marque le premier passage officiellement écrit depuis la reprise de “l’envol” et la fin de son plan. Un petit 6 000 signes pour commencer. Une remise en jambe réussit, puisque je me force à écrire cet article pour ne pas plonger dans une nuit blanche d’écriture (inutile, puisque je ne bosse pas demain et serais donc bien plus productif 😉 )

6 étapes pour concevoir un scénario – Fondu au noir

Publié par Kanata le 9 avril 2012
Ceci est l'article 9 sur 9 de la série 6 étapes pour concevoir un scénario

Fondu au noir – Conclusion

Ces étapes peuvent paraître rigides à l’artiste qui bout en vous… Néanmoins, elles sont extrêmement importantes. N’oubliez pas que l’écriture du scénario n’est qu’une facette de l’œuvre finie (le film) et non son aboutissement.

Sans rigueur, l’intrigue peut se retrouver pervertie, mal comprise ou analysée par les autres corps de métier qui vont utiliser votre script. L’écriture d’un scénario se fait au cordeau, il n’y a pas de place pour les à-peu-près, c’est une écriture rigide en soi (il n’y a qu’à voir les lourdes règles de mise en page qui s’y rattachent, sur lesquels je m’attarderais peut-être dans un autre article).

À noter cependant le cas de scénaristes/réalisateurs/producteurs, qui en cumulant un maximum des responsabilités, ont plus de marge de manœuvre.

Pas d’impasse

Il ne saurait y avoir d’impasse sur les éléments clés, à savoir :

  1. La structure => Toute œuvre dramatique se doit d’en avoir une si elle vise à toucher un maximum de cœurs. Vous pouvez être contre, ce n’est pas un problème, mais vous écrirez alors pour une niche très ciblée.
  2. Le plan => Personnellement j’utilise le système des cartes, c’est historique chez moi. Je pense qu’Excel, ou un logiciel spécialisé peuvent sans problème le suppléer. Chacun ses goûts et ses habitudes, le principal est d’obtenir un squelette sur lequel s’appuyer lors de l’écriture proprement dite.
  3. La caractérisation => Un récit dramatique c’est l’histoire de personnages qui se battent contre les turpitudes de leur vie dans un univers défini. Leurs actions et réactions sont ce qui va définir le récit, et elles dépendent justement de leur caractérisation… Passez le temps qu’il faut sur le sujet.

Question de temps

Tous les temps indiqués (en bleu) sont purement indicatifs, il n’y a pas vraiment de maximum (du moment que vous évitez la procrastination). Je pars du principe que 1j = 7h et 1s = 35h (mais n’allez pas vous imaginer pour autant que scénariste est un boulot de bureau relax.) Il va de soi que la première fois on prend plus son temps, on cherche ses marques. Par la suite on avance plus vite.

Plus la phase d’écriture sera préparée, et plus elle sera agréable et fructueuse. Le secret est de trouver ce point particulier où on est prêt à se lancer. En cela, j’espère que cette série d’articles pourra vous aider 😉

Et après ? (ou avant, ou même pendant) Lire la suite de cet article »

6 étapes pour concevoir un scénario – ÉTAPE 6

Publié par Kanata le 7 avril 2012
Ceci est l'article 8 sur 9 de la série 6 étapes pour concevoir un scénario

Étape 6 – Le premier jet (le revêtement) (1h/p)

Il s’agit du travail d’écriture proprement dite. Une scène a certes un début, un milieu et une fin, mais il faut être court, entrer tard et sortir tôt, pas d’exposition inutile, droit au but.

  • Ne pas se contenter de lire les cartes, il ne s’agit pas d’écrire une suite de sketches, mais un récit fluide et organique avec des scènes qui s’enchaînent.
  • Écrire avec le cœur, ne pas hésiter une seconde si de nouvelles idées changent l’histoire (MAIS, réviser les documents de travail pour s’assurer de la pertinence et de la cohérence).
  • La caractérisation des personnages passe mieux en montrant leur relation aux autres. Les mettre en situation, en action ou en réaction.
  • Dévoiler les personnages petit à petit, partir d’un trait fort pour marquer le spectateur, puis nuancer leur caractère au fur et à mesure.
  • Ne pas dire, mais montrer (l’action, les personnages, l’arène…)
  • Toujours utiliser le conflit comme moteur, la vie du protagoniste doit être un enfer (surtout dans l’acte 2), rien ne devrait lui arriver facilement tout cru dans le bec.
  • Prévoir des moments de repos au court du récit pour renforcer le conflit par contraste et éviter la monotonie du ton.
  • Commencer simple, et une fois l’objectif et les personnages bien identifiés, complexifier petit à petit.
  • Les dialogues doivent être limpides. Il faut les lire à haute voix pour sentir s’ils passent correctement ou pas. Ils ne doivent servir qu’à une chose : servir l’action :
    • En caractérisant celui qui parle (le contenu du dialogue est plus important que la manière de le dire)
    • En illustrant les relations entre celui qui parle et autrui
    • En informant sur les désirs et le ressenti de celui qui parle
    • En faisant avancer l’action ou en la rendant vraisemblable Lire la suite de cet article »

Corriger un roman en 4 temps, 8 mouvements – Corrections en masse

Publié par Kanata le 23 juillet 2011
Ceci est l'article 6 sur 6 de la série Corriger un roman en 4 temps, 8 mouvements

J’espère ne pas vous avoir découragé. De toute évidence vous passerez plus de temps à corriger votre roman qu’à l’écrire. C’est ça la vie d’auteur : persévérance et pugnacité !

Bien sûr je vous ai illustré le tout avec MA façon de faire, s’il vous faut six jets pour en arriver là, ce n’est pas un problème (ne vous faites pas l’illusion quant à pouvoir le faire en une seule passe cependant…) Chacun sa manière, du moment qu’au bout du chemin votre manuscrit et proprement corrigé sur le FOND et sur la FORME.

Évidemment, Nikos et Mich nous ont prouvé tout le contraire… Apparemment vous pouvez tout ignorer de ces quelques conseils et faire éditer votre premier jet tel quel… C’est tentant, et si vous croyez au miroir aux alouettes, allez-y, essayez. Pour les autres – qui ne s’appellent pas Nikos et n’ont pas fait de barbecue avec Mich le week-end dernier –, voici un petit résumé, avec bien sûr la fiche récapitulative promise pour vous épauler. Lire la suite de cet article »

Corriger un roman en 4 temps, 8 mouvements – Le quatrième jet

Publié par Kanata le 22 juillet 2011
Ceci est l'article 5 sur 6 de la série Corriger un roman en 4 temps, 8 mouvements

Que ce soit pour une publication sur un webzine, dans un fanzine, un recueil, en ebook, ou en bon vieux livre papier, je vous souhaite d’arriver à ce dernier jet.

 

Les ajustements éditoriaux

Que ce soit la taille, certains passages, certains personnages, ou simplement des corrections que vous auriez manqués, vous recevrez quelques consignes professionnelles. Soyez à l’écoute, il y a beaucoup à apprendre, surtout si c’est votre première fois. Un bon professionnel devrait discuter avec vous de votre texte, ne vous braquez pas, soyez réceptif. Vous connaissez votre texte mieux que lui, certes, mais il sait mieux que vous comment le vendre… À vous de voir…

Dans le cas de Nikos, on ne saura probablement jamais ce qui s’est réellement passé. S’est-il braqué et opposé au moindre changement de la part de son éditeur, Mich FALLEON ? (peu probable, vu que sans même critiquer le style et le verbe de Nikos, il y avait, comme nous l’avons vu, de simples erreurs objectives à corriger, rien qui justifie un refus, au contraire). Ou bien Mich était-il malade, pressé, peu enclin à faire relire le manuscrit par un comité de lecture ou des correcteurs professionnels ? A-t-il signé le B.A.T (Bon à tirer) sous la menace ? Mystère… Mais normalement, vous serez soumis à une relecture scrupuleuse et quelques ajustements, contrairement à Nikos.

Dernière relecture corrective

Après les ajustements éditoriaux effectués – qui ont pu jouer sur tous les fronts du texte –, il est capital de faire une dernière passe de relecture corrective du fond et de la forme. En effet, les petits ajustements ont pu changer la dynamique de certaines scènes, supprimer des objets utilisés ensuite, changer le temps, le genre ou le nombre de certains sujets… Bref, il est de bon augure de corriger les corrections et s’assurer que le tout est bien cohérent dans sa version finale. — Qui sait ? Peut-être que le roman de Nikos est victime d’avoir simplement manqué cette phase ? Il était tout bien ficelé, corrigé, ajusté… Mais personne n’a fait une dernière relecture alors qu’un malencontreux coller/copier avait remplacé la version finale par le premier jet…

Mon avis de lecteur :

Je m’attends à ce que l’éditeur ait recadré les éventuels manques de l’auteur de manière à ce que le produit fini soit exempt de fautes grossières. Je vais tout de même débourser autour de 20€ pour une première édition. Que l’histoire ou le style ne me plaisent pas, c’est le jeu, mais qu’il y ait des fautes et du travail à moitié finit ? Non !

Mon avis d’auteur :

Certes, après tant d’efforts, on a envie de crier « touche pas à mon texte ! » à la moindre idée de changement. Mais il faut savoir rester humble. Si vous êtes arrivé là, vous ne devriez pas avoir besoin de défendre votre texte, il se défendra de lui-même. 😉

On se retrouve pour la conclusion de cette série dans le prochain article.