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Laisser aller

Publié par Kanata le 24 mars 2011

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

Il n’y a pas de raison de toujours faire “du lourd”, des fois il faut bien se détendre un peu, lâcher prise… Alors, celui-ci est plus guilleret, promis !

 

Moi j’aime marcher dans le cœur d’une ville grise et embrumée
Il n’y a plus de manière de style ou de démarche qui tiennent
Quand je me balade dans ses rues, la ville est mienne
C’est peut-être parce que je vois les choses différemment
C’est peut-être parce qu’au fond de moi il y a plein de choses que je comprends
C’est peut-être aussi parce que je suis né là au milieu du bitume
Que je peux naviguer dans la grisaille de la foule sans amertume
Je vois bien autour de moi toutes ces personnes pressées
Même que des fois j’ai envie de leur dire de s’arrêter
S’arrêter rien qu’un instant, un petit moment
Et puis comme moi se laisser aller, regarder les gens
C’est fou ce que tu peux découvrir quand tu te donnes la peine de regarder
Y a plein de choses qui se passent tous les jours le long de ton trajet
Regarde là-bas, tu les vois les deux tourtereaux ?
Ça fait deux semaines, tous les matins que lui il fait le beau
T’as remarqué, elle lui a soufflé un long bisou
À mon avis, cette fois, il a conclu ce petit filou.
Et là l’odeur dans tes narines, c’est de la croissanterie
Tu l’avais jamais vue, aller vas-y, prend toi une gâterie
Et le chien au coin qui fait ses besoins dans le caniveau.
C’est dans sa crotte que tu marches tous les matins en courant pour ton métro

Laisse-toi aller, laisse-toi rêver, l’espace d’un moment
avec ta ville, soit connecté même juste un instant
Si tu souris ou si tu pleures, tout ira bien
Peut-être que tu rencontreras un autre être humain
Laisse-toi aller, viens t’envoler, vas-y soit dément
Pour la première fois, sois toi-même au milieu des gens
Tu crains personne, il ne peut plus rien t ’arriver
T’es simplement en train de te laisser aller.

Mais oui, je sais bien qu’on peut pas toujours tout combiner
Métro, boulot, dodo il faut savoir assumer
Je te demande pas non plus de tout arrêter
Mais simplement de ralentir, de tempérer.
C’est quoi le drame si tu pars 5 minutes plus tôt ?
Elle est où l’embrouille si tu prends le prochain métro?
Et le soir c’est quoi qui te fait courir, l’idée du plumard?
Me dis pas que c’est pour pas louper un feuilleton ringard.
À toute saison, à toute époque la ville est belle
Même sous la pluie, moi je ralentis, elle m’ensorcelle
Et si des fois de plein fouet je suis touché
Tu verras même deux petites larmes sur mes joues couler
Y a pas de honte, c’est pas tragique d’aimer ce qui est beau
Même si des fois c’est juste une plume qui s’envole dans l’air chaud
C’est des petits trucs comme ça qui font que tu peux continuer
Sans finir dans dix ans totalement déprimé
Enfin moi je dis ça, je devrais même pas m’en mêler
Après tout c’est ta vie, fais ce que tu veux, c’est à toi de décider.
Moi je ne marche pas au même rythme que tout le monde
Je me laisse rouler, après tout la Terre est ronde
Et si des fois je souris béatement ou j’ai les joues humides
J’ai pas besoin de me regarder dans une glace, je sais que je n’ai pas l’air stupide.

Laisse-toi aller, laisse-toi rêver, l’espace d’un moment
avec ta ville, soit connecté même juste un instant
Si tu souris ou si tu pleures, tout ira bien
Peut-être que tu rencontreras un autre être humain
Laisse-toi aller, viens t’envoler, vas-y soit dément
Pour la première fois sois toi-même au milieu des gens
Tu crains personne, il ne peut plus rien d’arriver
T’es simplement entrain de te laisser aller.

Sans opinion

Publié par Kanata le 21 mars 2011

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

Je ne suis pas militant, et fier de l’être – ou de ne pas l’être ? Une ôde à tous ceux qui sont au-dessus ça, en quelque sorte 😉


On m’a reproché souvent de ne pas avoir d’opinion,
De parler, enfin d’écrire, beaucoup sans trop me mouiller dans le fond.
Moi je vous le dis : si vous croyez que je n’ai pas d’opinion, ben c’est la vôtre.
Je ne suis pas une girouette, je ne fuis pas les tempêtes, mais je n’ai jamais dit que j’étais un apôtre.
Ma philosophie c’est « sans opinion ça permet de les contempler toutes »,
De ne pas s’ancrer dans des vérités fabriquées et de pouvoir vivre avec le doute.
Parce que quand tu sais que tu ne sais pas, tu ne peux que chercher,
Et que ça reste le meilleur moyen d’approcher toutes les vérités.
C’est une démarche où tu vas te viander, où il y aura des ratés,
Mais c’est une philosophie qui t’aidera chaque fois à te relever.
Pauser un regard neuf sur les choses à chaque fois,
C’est refuser d’abolir au profit des préceptes ce que tu penses toi.
La vérité, personne ne peut se vanter qu’il la détient,
Ce qui est intéressant c’est d’essayer d’en trouver le chemin.
Et moi si les opinions des autres je vais rarement m’y endoctriner,
J’ai mes raisons c’est que je relativise, laisse-moi t’expliquer :

Être capable d’analyser la réalité de chacun.
Avoir un minimum d’empathie avec son voisin.
Être conscient du tiers-monde, de la pauvreté et de la faim,
Tout en pouvant accepter leur lourd tribut chaque matin.
La conscience chargée de ces injustices et pourtant faire quelque chose de sa journée,
Parce que ne rien faire et se plaindre, ça serait ça vraiment tout ignorer.
Savoir que les mots sont toujours plus forts que les armes,
Que la vraie force c’est simplement de pouvoir verser une larme,
Que devant cette vie chaque jour bourrée de drames,
C’est de pouvoir traverser tout ça en conservant son âme.
Comprendre qu’écouter, éduquer, guider, aider, mais surtout inspirer,
Sont les plus beaux outils que l’on puisse à jamais partager.
Sentir que chaque particule d’air que l’on déplace en avançant,
Peut concrétiser un rêve ou provoquer un ouragan.
Contempler notre planète, cette Terre,
Qui a pris 5 milliards d’années avant d’être notre mère.
Relativiser notre présence et notre impact.
Nos dégâts écologiques nos pamphlets et nos tracts,
Ne sont là que parce que nous avons peur de ne pas nous en sortir intact,
Mais dans le film de l’évolution géologique, nous n’avons aucun acte.
Réaliser que notre roc n’est que poussière d’étoiles,
Au sein de la voûte céleste, juste une épingle dans la toile,
Qu’à des distances incalculables, de l’autre côté des cieux,
Il y a quelqu’un qui trouve ce petit point bleu clignotant bien curieux.
Avoir conscience des possibilités à l’autre bout du cosmos là-bas,
Et pourtant, être parfaitement à l’aise avec ça.
Nous sommes peu de choses, juste un microbe dans l’univers,
Et si c’est ça ne pas avoir d’opinion, alors oui, j’en suis fier.

Mon encrier est vide

Publié par Kanata le 21 octobre 2010

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

Un peu spécial, il s’agit d’un texte où je m’étais imposé une règle : Chaque nouveau vers reprend la dernière syllabe du vers précédent, les rimes sont donc sortantes/entrantes.

Mon encrier est vide et j’ai le vague à l’âme
Amertume du temps qui passe, je crois bien que c’est ça le drame.
Amerrissage brutal de mon esprit en eaux troubles
Oubli des atouts sociaux qui me fait voir le mal en double.
Oubliettes sombres des recoins de ma pensée
pulture et amertume sont tout ce qui me vient à l’idée.
sespoir du mal qui m’entoure de son voile noir,
Noirceur profonde du JT de ce soir.
Soirée morne des reflets de notre socié
lévisée où les horreurs du monde aseptisées
S’étalent en acte final de notre journée.
cessaire halte avant de pouvoir se plonger
rant nos friandises devant une série té
galisant la lobotomie générale de la population
Sioniste ou pas, quelque soit la religion.
On dit que la nuit tous les chats sont gris,
Grièvement, j’ajouterais que tous les téléspectateurs sont pris.
Prisonniers et que plus rien ne les attend,
Tandis qu’ils se bâfrent, sourds aux cris distants.
Tango lointain de ceux qui n’ont plus rien
Indécis devrais-je m’en laver les mains
Maintenant ou bien prendre les devants
Vandaliser les préceptes de notre temps.
Tant-pis si cela me revêt d’une étiquette de militant,
Tant-pis si je vous apparais subitement d’un autre camp.
Cambrer les reins pour se propulser du cana,
trifié par l’horreur vais-je enfin me révolter ?
moin amer de notre monde d’illusions,
Honteux de l’oblique tangente que nous prenons.
Nonobstant force est de me remémorer,
aliser qu’aux créneaux je ne peux pas monter.
Terrorisé que je suis par les foules joviales,
Aller saisir ma plume et écrire : c’est ça mon geste social.
À l’aise avec les mots bien plus qu’avec les hommes,
Homéopathe du vers et docteur de la rime.
Mais ce soir malheureusement mon encrier est vide
Hideux moment d’angoisse où je deviens lucide.
Identifiant sans peine que pour ne pas perdre la raison,
Onze millilitres d’encre se remplacent facilement par un crayon.
Rayon d’espoir à cette idée très méritante;
Terrible déception : tous mes crayons réclament de l’encre.
Revirement de situation déplaisant s’il n’en fut,
Furax, je craque et patraque je laisse couler le flux.
Luxuriant liquide lacrymal je me mets à pleurer,
Raisonne alors l’espoir lorsque j’ai rempli mon encrier.
Était-ce donc là le secret : le remplir de larmes ?
Maintenant mon encrier est plein, il fallait juste le recharger d’âme

Double nationalité

Publié par Kanata le 23 septembre 2010

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

C’était en 2008, on remballait nos affaires pour revenir en France après plus de 9 ans au pays du froid. Période de bilan, de questions, et d’inquiétude aussi…

On me demande souvent si je suis content de rentrer
Comme si ces dix dernières années je n’avais été qu’un étranger
Venu ici temporairement pour gagner plein d’argent
Et s’en retourner bourré d’Euro dans l’ex-pays du Franc
C’est le terme « retour » à moi qui me pose un problème majeur
Ça sous-entend que j’admets que Paris a toujours été ma demeure
Et si c’est vrai que Paname sera toujours dans mon cœur
Faut pas oublier que j’ai vécu 10 ans avec un décalage de 6h
Dorothée dit « il n’y a pas de meilleur endroit que sa maison »
Entre Paris et Toronto, faut-il vraiment que je me fasse une raison ?
Pourquoi c’est pas possible d’avoir deux cœurs identiques ?
Un pour la ville où tu es né et l’autre pour une ville magique,
Celle qui t’a reçu à bras ouvert sur ta terre d’accueil
Celle pour qui partir c’est un peu comme un petit deuil.

Je fais un mauvais trip, j’ai la double nationalité
Ça veut dire qu’il y a deux pays où je suis un étranger

Partir ou revenir, dépendant comment on veut le définir,
Ça reste bien sûr une aventure, et dans la vie y a pire.
Et je vais pas me plaindre, je peux pas dire que je suis malheureux
Mais je dois quand même avouer que ça me rend un peu anxieux.
Quand je suis venu au Canada c’était le néant total,
Je ne savais pas ce que j’y trouverais ou si je crèverais la dalle
Mais je crois que c’est pire de revenir dans un pays que t’as connu
J’aurais pas l’air d’un con si une fois là je reconnais plus mes rues.
Et puis au niveau du parler, du phraser, je parie que ça a beaucoup changé
Ça va sûrement me prendre un peu de temps pour me réadapter
En plus j’aurais même pas l’excuse de pas parler la langue
Quand t’y penses bien c’est un comble quand t’es bilingue
Je crois que ça prendra un certain temps d’adaptation
Avant que mon répertoire de vannes ne paraisse pas trop bidon.

Je fais un mauvais trip, j’ai la double nationalité
Ça veut dire qu’il y a deux pays où je suis un étranger

C’est qu’en 10 ans il s’en est passé des choses,
Quand je suis parti, le Franc n’était pas une affaire close.
Il semble que le pays ait survécu à deux présidents
Je pourrais même pas dire s’ils ont changé de camp.
Et puis y a toutes ces petites choses de la société
Les expressions empruntées aux pubs ou au ciné
On m’a dit aussi que l’Internet s’était bien développé
Et que grosse nouvelle y avait un black pour présenter le JT
Ça, c’est un autre aspect où je vais devoir m’habituer lentement
Vois-tu c’est qu’ici la minorité, ben c’est les blancs.
Tu vois tous ces petits trucs qui pour toi sont quotidiens
Mets-toi à ma place et comprends que moi ça ne me dit rien
Quand t’es baigné dedans tu t’en rends même pas compte
Mais quand tu reviens de loin t’as vite fait te mettre la honte

Je fais un mauvais trip, j’ai la double nationalité
Ça veut dire qu’il y a deux pays où je suis un étranger

Et puis bien sûr il va y avoir tous les p’tits bonheurs
Comme le café au lait le matin avec un croissant au beurre
L’odeur de pain chaud après la première fournée
Quand tu chopes ton bus pour démarrer la journée
Je vais retrouver les vrais transports en commun
Crois-moi sur parole, mais c’est mieux que rien
Il y a 4 millions de personnes à Toronto
Et c’est seulement desservi par trois lignes de métro
Je ne bois pas beaucoup, mais je vais retrouver les bistrots
À chaque coin de rue avec leurs enseignes du Loto
Au cinéma les films seront faits par des Français.
J’suis peut-être chauvin, mais c’est de meilleure qualité.
Y aura Paris, sa Seine et les balades sur les quais
Y aura tout un tas de musées à visiter

Après tout, c’est pas casse-pipe, j’ai la bonne nationalité
Alors quand vous me verrez, me traitez pas en étranger.

Perspective

Publié par Kanata le 3 septembre 2010

Note

Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.

Description

C’était en 2008, en France il y avait un mouvement de grève pour réclamer… plus. En Haïti, la même semaine, l’inflation ruinait le pays et la population commençait à manquer d’eau et de vivre. Moi, à mi-chemin, dans le confort douillet de mon sous-sol canadien, je me permettais de faire la synthèse :

Quand j’ai vu les titres de l’actualité, j’ai fait un bond
Je ne peux pas croire que personne n’ait fait la liaison.
Dans la même semaine, il y eut bien des protestations
Mais ce n’était franchement pas pour les mêmes raisons.
D’abord, c’est bien de pouvoir avoir des revendications,
Ça prouve qu’on est dans un pays ou y a eu de la libération.
Mais toi après ta marche tu rentres devant ta télévision
Pour d’autres ça s’arrête pas là une manifestation.

Mais je crois que pour tu comprennes il faut que je fasse différent
Alors le mieux encore c’est de laisser parler les slogans
Garde bien en tête que ce qui suit, ce que tu entends
Avec le décalage horaire, ça a eu lieu en même temps
Les premiers s’adressent à Paris et son Président
Les seconds à Haïti et leur gouvernement :

« On est crevé, on veut pas prendre le métro après 7h de travail »
« On comprend pas on bosse 16h et ça paye pas les victuailles »
« Fais pas le rat Sarko, vas-y donne nous des euros »
« S’il vous plait président Emilio, donnez-nous un peu d’eau »
« Donnez-nous des logements à Paris intramuros pour pas cher »
« Nos enfants sont en carence de calcium et de fer »
« C’est pas normal de bosser pour une ville où on peut pas se loger »
« Comment faire pour se reposer quand nos ventres sont affamés ? »

Alors tu vois, tes problèmes kafkaïens du prix des logements parisiens,
S’il te plait compare ça avec ceux qui défilent parce qu’ils ont faim.
Je te dis pas d’être militant et de te lancer dans l’humanitaire
Mais de relativiser un peu ce qui se passe sur cette terre.
Et c’est même pas le tiers-monde à Haïti, ils ont de la chance
Les touristes comme toi nous font vivre quand ils viennent en vacances.
Ils ont juste était touchés en plein par l’inflation
Et maintenant notre argent ne vaut plus un rond.
Alors va vite défiler pour réclamer un peu plus de RTT
Et Haïti tu pourras peut-être nous y retrouver
Utilise-le bien ton 13ème mois de salaire payé
Viens le dépenser ici, qu’on puisse manger.
Tu picoleras des pina-colada sous les cocotiers
Ne jettes pas la pulpe ça nous fait le petit déjeuner

Voilà je vais m’arrêter de parler de la misère
Quelque part ça me tape un peu sur les nerfs
Que dans notre super monde de communication
Il n’y ait pas eu un seul journaliste pour faire la corrélation
Qu’est-ce que tu veux que je te dise, des fois je m’emporte
À d’autres moments comme toi je me lave les mains de ce qu’est pas à ma porte.
Mais si moi je devrais remettre en perspective ma voix passive et la tourner en forme active.
Ben toi, choisis bien tes combats à Paris, mais n’oublie pas ceux qui crèvent de faim à Haïti.