Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
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Parce qu’ENFance et ENFer ont la même racine, parce que je n’ai pas la même définition “d’évolué” que vous, parce qu’il y aura toujours des Mai-Ling…
J’ai pris un train ligne Z. J’ai pris un train pas zen. Direction la zone, la vraie. C’est pas chez toi, c’est pas tout près. Au terminus j’y retrouve nos patrons, Loin de leur bureau et de leur maison. Sortie Station Manille, ou quai Saïgon, Mais eux sont venus en classe affaires, par avion. Ils sont lâchés dans les bas quartiers, Avec rien à commander, rien à gérer. Dans leur agenda, il y a juste une adresse. Ils cherchent sur leur plan cette maison pleine de promesses.
Moi ? J’étais venu pour oublier, Ou je sais plus, peut-être pour me retrouver. Eux ? Ils sont venus libérer leur stress, À la recherche de narcotiques et de fesses. Moi, en bateau, en train et à pied. Je faisais le beau, le malin, je voyageais. Eux, ils ont casé ça entre deux rendez-vous : De 10 à 12, baiser une gamine pour quelques sous. Moi, sur la route j’avais donné un peu d’argent Pour qu’une famille n’ait pas à vendre son enfant. Eux, avec leur penchant pervers et leurs dollars Font perdurer ce trafic de salopards.
Mai-Ling tu t’occupais des cochons quand je t’ai vu. Et malgré ta crasse et les haillons dont tu étais vêtu, Tu avais encore l’espièglerie d’une gamine et la grâce d’un ange, Et à tes parents j’ai versé le coût d’une carte orange, Assez pour qu’ils puissent s’occuper de toi, Assez pour qu’ils te gardent sous leur toit. Mais quand je suis repassé dans ton canton, Il n’y avait plus personne qui jouait avec les cochons. Je n’ai pas eu besoin de demander ce que tu étais devenu, Je savais qu’en ville, d’autres porcs jouaient avec ton corps nu. Que même avec suffisamment d’argent, Tu avais été vendue par tes propres parents.
J’aimerais dire que c’est inhumain. Mais rendons-nous à l’évidence, il le faut bien, Il n’y a en fait rien de plus humain, Je connais pas d’autres mammifères qui prostituent leurs gamins. Non, c’est le propre de l’homme tant de laideur, Dans le règne animal, il n’y a pas de place pour cette horreur. Prouvez-moi que j’ai tort s’il vous plait Redonnez-moi espoir en notre espèce que je hais. Donnez-moi de beaux arguments, Que je puisse expliquer à Mai-Ling, dix ans, Que si ses parents ont vendu son corps aux patrons, Quelque part ça fait du sens, quelque part il y a une raison.
Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
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Une désacralisation de la vision européenne des Amérindiens qui m’était venue déjà en tête en 1989 – ça ne rajeunit personne – lors d’un premier voyage au Québec. Mais finalement je l’ai écrit 20 ans plus tard en quittant Toronto.
Il est roux, il a des yeux verts et des taches de rousseur partout.
À le voir, on ne dirait pas qu’il descend du plus grand des manitous.
Il ne s’appelle pas « pluie des prairies » ni « loup vagabond » ni « petit d’homme »,
Comme ses parents aimaient l’acteur de « magnum », ils l’ont juste appelé Tom.
Ses ancêtres ont d’abord rencontré les Vikings, puis les Français.
Nombreux échanges commerciaux et personne ne fut massacré.
C’est les épidémies de nouvelles maladies qui les ont décimés,
Puis pires, la religion et la société qui les ont assimilés.
Tom a 20 ans aujourd’hui et il se prépare un sac à dos.
Il quitte la réserve et les siens pour des rivages plus beaux.
Il va être acteur ou rappeur, un de ces trucs qui rapportent plein d’argent.
Tout pour ne pas finir pompiste dans la station-service de ses parents.
Ici, vous ne verrez pas de tipis ni de chevaux.
La réserve c’est pavillons, mobile-homes et grosses autos.
Le pickup déglingué de son père s’approche dans l’allée,
Et Tom pousse son sac sous le lit pour bien le cacher.
Ce soir, son père ne s’affalera pas devant un match de Hockey,
Et ce n’est pas non plus la fameuse soirée karaoké.
Ce soir c’est l’une des raisons pour lesquelles Tom veut changer de vie
C’est samedi, et pour la tribu c’est soirée cérémonie.
À la sortie du quartier, dans un hangar désaffecté
Autour de son père, les anciens vont se retrouver.
Là, en essayant de répéter des chants qui n’ont jamais été écrits
Son père s’entêtera à faire croire qu’il communique avec les esprits.
Pourtant, Tom aimait bien les pow-wow quand il était plus petit.
Tout le monde lui disait comme ils étaient spéciaux, lui et sa famille.
Descendants privilégiés de la lignée des grands sorciers,
Eux seuls pouvaient entendre la nature et avec les esprits communiquer.
Petit Tom était toujours un invité d’honneur,
Et voir son père si important cela lui faisait chaud au cœur.
Mais en grandissant il du bien se confronter à la vérité :
Il n’y avait rien de mystique dans ces cérémonies et son père le savait.
La plupart des pratiques depuis longtemps oubliées,
Son père se contentait plus ou moins de les émuler,
Et pour donner le change, il a un truc pour subjuguer les foules :
Les soirs de cérémonies, son père rentre un peu plus tôt et il se saoule…
Depuis maintenant 4 ans c’est Tom qui conduit son père au hangar,
De peur qu’il n’ait un accident sur le chemin tellement il est hagard
Il voit maintenant ces cérémonies pour ce qu’elles sont vraiment :
Un rappel d’une harmonie perdue, d’un équilibre d’antan.
Mais pour lui cette pittoresque tentative de se souvenir, c’est clair,
Ça s’arrêtera en un delirium tremens avec la génération de son père.
Lui, il a d’autres attentes, il fait partie d’une autre génération,
Demain matin il prendra son sac et partira pour d’autres horizons.
Direction Montréal, Toronto, New York et puis la Californie,
À partir de demain c’est décidé, Tom change de vie.
L’enseignement du dernier shaman, nous n’en bénéficierons jamais,
Perdu ce savoir millénaire de l’équilibre naturel parfait.
Notre société y perd sa dernière chance de réapprendre le respect,
Mais bon, là-bas en Californie, une nième étoile est née…
Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
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Un autre petit défi personnel : écrire en vers qui se terminent tous par la rime “-ère”
Terriens, terriennes je vous verse ces quelques vers
Pour avertir quel terrible destin sévère
Verra se terminer la version de notre hémisphère austère.
D’un revers nous flanquons tout par terre,
Sans envergure ni gouvernail, altérant la nature sursitaire,
Et traitant comme balivernes ses avertissements autoritaires.
Seul critère de verdure : le billet vert,
Seule convergence planétaire : le budgétaire.
Et si j’écris ces quelques vers, de Terre
C’est pour chercher quelque part dans l’univers
Quelqu’un d’assez sage pour nous faire taire,
Nous arrêter, avant de tout foutre de travers.
Humanitaires sans-frontière et contestataires
Conversent à couvert dans les documentaires,
Tandis que militaires, terroristes et diamantaires
Déversent leur perversion à découvert.
Le calvaire héréditaire des peuples tributaires
De terrifiants gouvernements totalitaires
Déterminera à terme l’élémentaire critère :
Le monétaire, seule valeur de conversion pour ses dignitaires.
Et si j’écris ces quelques vers, de Terre
C’est pour chercher quelque part dans l’univers
Quelqu’un d’assez sage pour nous faire taire,
Nous arrêter, avant de tout foutre de travers.
Et que dire des réfractaires éternels du progrès planétaire ?
Ces dirigeants dévergondés de nos monastères
Prêchant vertu du fond de leur presbytère.
Convertissant sans vergogne dans leurs baptistères
Une diversité de cul-terreux pervers,
Alors que leur magistère interdit toute pensée pamphlétaire
Par aversion d’un mouvement communautaire
Reléguant les pensées testamentaires au rang de croyances sectaires.
Et si j’écris ces quelques vers, de Terre
C’est pour chercher quelque part dans l’univers
Quelqu’un d’assez sage pour nous faire taire,
Nous arrêter, avant de tout foutre de travers.
À chaque poison sa solution, l’adultère et le maternelle, le commanditaire et le donataire.
Opposons altercation avec conversation, excédentaire à complémentaire,
Enterrement à éternité, et ministère avec paritaire.
Supprimons les malversations avec l’interrogation et le totalitaire avec l’égalitaire.
Confrontons le gangster au vertueux, l’autoritaire au volontaire,
L’interdiction à la subversion, et le parasitaire au libertaire.
Combattons le terrorisme avec consternation, le revolver à coups de caractère,
L’adversité avec détermination et l’austère avec du mystère.
C’est bien beau et cela semble parfait,
Mais moi je n’y crois plus, je suis démotivé.
Alors j’écris ces quelques vers, de Terre
Cherchant quelque part dans l’univers
Quelqu’un d’assez sage pour nous faire taire,
Quelqu’un pour nous servir notre dernier verre.
Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
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Il est des textes comme ça qu’on retrouve parfois, un peu par hasard, sans trop se souvenir de quoi ils parlent, de ce qu’on avait en tête au moment de les écrire. Alors on les relit, et on tombe sur le cul ! Si seulement ce type de texte pouvait un jour ne plus être d’actualité… Mais trois ans plus tard, celui-ci l’est toujours malheureusement… Alors passé, présent ou à venir, je le dédicace à tous les penseurs qui sont tombés, mais n’ont pas courbé l’échine pour autant.
Dans notre armée il n’y a ni seconde classe ni officiers Parce que dans notre armée il n’y a personne qui soit brimé ou dégradé On écrit tous égaux en première ligne, la sueur au front Et nos phrases claquent aux oreilles comme des explosions On a des doux rêveurs pour nous galvaniser, des grands timides pour tout organiser On a des penseurs pour nous donner des idées, et des extravertis pour nous libérer. Dans le feu de l’action, on se cache parfois sous terre Pour se protéger et pouvoir riposter à coups de vers Mais on finit toujours par sortir de nos tranchées Au prix d’une nouvelle phrase et d’un paragraphe barré. Tels les soldats de la paix vous nous verrez arpenter les coins les plus hideux Avec comme seuls signes distinctifs la clarté de nos capuchons bleus Et même si on ne se déplace pas vraiment sur les champs de bataille On n’en prend pas moins la haine mitoyenne en tenaille. Cartouches en bandoulière et dans nos mains nos stylos, L’encre coulera à flot et il y aura des mots Car si c’est sous les coups de la DCA que les aviateurs seront tués Nous c’est au rythme saccadé de l’ABC que prendront vie nos envolées. Face à l’armée moderne se tournant vers les satellites pour plus de précision Nous nous utiliserons des paraboles pour les noyer dans la confusion.
Et même si l’on nous fait prisonniers et qu’on nous met en cage Rien ne pourra nous empêcher de dénoncer leurs carnages Car nos écrits résonneront plus fort que leurs cris Et nos boucliers de vers résisteront à tous les mercenaires.
Parce qu’à chaque guerrier, à chaque assassin, à chaque soldat Il y aura toujours un poète pour vous faire penser ou rire aux éclats Parce que quel que soit la portée de leurs armes Ils ne seront jamais à l’abri du flot de nos larmes. Parce que face à l’ennemi le plus fort Nous aurons toujours une répartie, une métaphore. Parce qu’aucune machette, baïonnette ou mitraillette Ne viendra à bout d’une tête, d’un poète ou d’une quête Parce que c’est avec la haine et la violence que l’on détruit Mais avec la poésie et la romance que l’on reconstrui Parce qu’on peut tuer un messager avec un canon Mais on ne peut pas détruire son message avec une bombe à neutron Parce qu’à tout massacre, génocide ou crime Nous saurons faire écho ou donner une rime Pour toutes ces raisons, quel que soit le dictateur ou le tyran, Ils ne pourront pas gagner un combat nous opposant Car quel que soit la force de leur armée Ils ne pourront jamais tuer des idées. Et si la cadence de leurs pas peut parfois en imposer C’est la mesure de nos pieds qui ramènera toujours la paix.
Les « textes à voix » comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
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Nous sommes au XXIe siècle, la vie n’est plus un long fleuve tranquille depuis longtemps, ceci est ma version “du chemin”, celui que nous avons tous pris, et qui se finira immuablement de la même manière pour tous.
C’est le temps du grand voyage et tu as tout bien préparé ta nouvelle tire Fais attention sert bien à gauche, c’est bon t’as pas loupé ta sortie, respire. Il est tôt, il fait encore nuit et tu écarquilles les yeux Histoire d’habituer un peu ta vue à la route qui défile sous tes feux. Tu te mets quelques comptines sur l’autoradio, Ça t’amuse il y a plein de mots rigolos. T’as peur d’être un peu perdu et tu sais pas trop où aller, Mais une autoroute, ça va tout droit, suit les autres ils vont te guider. Tes premiers kilomètres sont déjà bien vite avalés, Quand tu vois le ciel qui change au loin, c’est le jour en train de se lever. La vue retrouvée tu te familiarises mieux avec ton véhicule, Pas besoin de maitriser la marche arrière, sur l’autoroute y a pas de recul Ton CD change de plage et diffuse des génériques de dessins animés, Toi t’aimes, ça te fait bien marrer. Tu apprends les accessoires, tous les boutons de ton habitacle, Si bien que rapidement tu as l’impression de maitriser ton fiacre. Tu veux le pousser, le faire virer et slalomer pour pas te traîner, Tu prends des risques, t’es invincible il n’y a plus rien qui peut t’arrêter, Tu mets les gaz tu te laisses rouler, t’es à fond, Dans la stéréo fuse du hip-hop c’est que du pur son. Mais attention, sirènes, gyrophares, un accident! Tu piles, En un instant ton invincibilité s’éclipse et tu te sens plus fragile. Les autres derrière ils avaient peut-être abusé des substances, Et c’est pour ça qu’ils sont dans la rambarde à attendre l’ambulance. Toi t’as pu te faufiler même avec tes petits excès, Maintenant t’es conscient qu’il faudrait songer à t’arrêter. Tu cherches des yeux, mais c’est pas si facile de trouver un panneau, Il n’y a rien qui indique quoi que se soit sur une aire de repos. En attendant tu changes la zic pour Renaud et Manu Tchao, Ça te rassérène un peu d’entendre de bons mots. C’est pas grave tu te dis que t’es pas si fatigué, que tu peux continuer un peu, À un moment faudra quand même songer à faire le plein et vérifier les pneus. Tiens justement ça ralenti devant, qu’est-ce que c’est ? Juste un péage, sur l’autoroute y a toujours quelque chose à payer. On avait beau t’avoir prévenu, ça fait jamais plaisir, Tu sors ton portefeuille et tu payes sans faire un sourire. Au moins de l’autre côté il y a une station d’essence, Tu t’arrêtes faire le point avant de repartir dans ton errance.
Maintenant tu regardes plus trop le paysage et t’es plutôt blasé. Tu rencontres quelques ralentissements et t’as l’impression de te trainer. Il y aurait bien la file d’arrêts d’urgence pour doubler, mais tu préfères tout de même faire attention, Tu voudrais pas finir dans le fossé comme un con. Tu fouilles dans la boîte à gants à la recherche du CD de la star ac’, Non faudrait peut-être pas abuser tu vas pas non plus tourner réac’. Alors, tu patientes en comptant lentement les kilomètres qui passent, Quand tout d’un coup un bruit bizarre semble venir de la culasse. Tu tends tes deux oreilles d’un air inquiet, Et tu te déportes lentement sur la bande d’arrêt. Un peu plus tard le dépanneur te fixe ça en peu temps, Mais il t’explique bien qu’il faudra faire attention maintenant. Tu reprends la route, t’as coupé la musique, t’as plus le cœur, Tu préfères pouvoir écouter ce qui se passe dans le moteur. Ça fait un peu peur de ne pas pouvoir compter sur sa tire, T’as l’impression qu’à chaque moment elle peut lâcher au gré de ses désirs. Alors, tu décides de t’arrêter à la prochaine station, Et cette fois de prendre ton temps avant de payer l’addition. Mais tu t’aperçois bien vite qu’il y a des gens que tu lasses, Ils aimeraient bien que tu bouges pour prendre ta place. Et finalement, tu te retrouves de nouveau sur l’autoroute, T’es plus très sûr pourquoi t’es là t’as des doutes. Tu commences aussi à être vraiment fatigué, Tu roules plus lentement, sur la file de droite bien collé. Tu te mets du Vivaldi en espérant que ça t’empêchera de t’endormir, De toute façon, t’es plus trop inquiet des bruits de ta tire. Tu repenses à ta ville et ton insouciance, Mais les revoir dans le miroir t’as aucune chance. Il est bien trop loin ton périphérique adoré, C’est dommage parce que là-bas quand t’as fini la boucle, tu peux recommencer. T’as compris maintenant que l’autoroute c’était une ligne droite, Tu as pu choisir ta conduite, mais la marge de manœuvre était étroite. En fonction de son style, on peut rencontrer des travaux ou des accidents, Ou bien rouler peinard sans accro ni rien d’excitant. Selon l’heure où on part on peut avoir beau temps sur toute la route, Ou on peut se taper une partie du trajet sous les intempéries et ça dégoutte. Il y a des choses qui dépendent de soi et d’autre beaucoup moins, On n’est pas vraiment tous égaux sur l’asphalte de ce chemin. Mais il y a quand même quelque chose qu’on partage tous à l’identique, C’est que chacun y trouve sa propre borne kilométrique. Mais déjà pour toi les haut-parleurs sonnent le dernier glas majeur, Tu viens de voir le panneau de ta sortie, ça y est : c’est ton heure…
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